Une crise de l’asile soigneusement entretenue

Les tentes des demandeurs d’asile le long du canal de Bruxelles, ainsi qu’un squat dans un état tout aussi indigne pour des êtres humains, ont été évacués. 

Grâce à l’action d’activistes courageux qui ont occupé le futur centre de crise du gouvernement, une septantaine de demandeurs d’asile toujours à la rue, ont reçu une promesse de logement. 

Mais le problème n’est nullement réglé. Au contraire : ce relogement ne s’est fait qu’en échange d’un durcissement général des conditions du droit à l’accueil qui ne manquera pas d’aggraver la situation.

Ce n’est pas l’argent qui manque. Il n’y a qu’à comparer ce refus constant de logement à la facilité avec laquelle les mêmes gouvernements trouvent des milliards quand il s’agit de sauver une banque ou d’augmenter le budget de l’armement pour les guerres qui jettent toujours plus de populations sur la route de l’exil… 

Les responsables des crises à répétition ne sont pas à chercher du côté des pauvres venus d’ailleurs, mais du côté des grands capitalistes d’ici. Combien de temps, on va encore les tolérer ?