L’office national de statistique (STATBEL) publie que près d’une personne sur cinq en Belgique (plus de 2,1 millions de personnes) courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.
Derrière ces statistiques impersonnelles, il y a la galère bien réelle de nombreux foyers. Les foyers où les personnes pouvant travailler ne trouvent de l’emploi que 20% du temps ou moins. Ceux disposant de revenus inférieurs au « seuil de pauvreté » (1 450 € brut pour une personne isolée, 3 045 € brut pour un foyer de deux adultes et deux enfants). Et encore des foyers qui ne peuvent pas à la fois payer les factures et le loyer, se chauffer, manger correctement et régulièrement, se soigner, acheter une voiture, remplacer les vêtements usés,…
Et comme la galère entraîne la galère, les problèmes s’entraînent les uns les autres. En Belgique 183 000 travailleurs et leurs enfants vivent les fortes difficultés de ces trois situations à la fois.
Les chiffres de STATBEL révèlent aussi qu’avec la hausse des prix et l’indexation des salaires qui ne suit que partiellement, et avec retard, le nombre de travailleurs ayant un emploi vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté l’année passée.
Ces situations indignes ne sont pas une fatalité. Car à côté des chiffres sur la pauvreté, les entreprises du Bel20 publient des bénéfices en hausse, et annoncent augmenter les dividendes versés à leur actionnaires : +10% pour les actionnaires de la KBC, +12% pour les actionnaires du logisticien WDP, … C’est que l’augmentation des bénéfices d’une minorité de riches est due à l’aggravation de la pauvreté d’une grande partie de la population !
Alors il n’y a aucune raison de se résoudre à la pauvreté. Tous les travailleurs doivent pouvoir vivre dignement ! Et pour que cela soit possible, il faut prendre sur les profits des actionnaires !