Le bilan du séisme du 6 février est épouvantable. Il révèle les malversations dans la construction et l’impuissance des gouvernements locaux corrompus plus aptes à réprimer qu’à secourir leur population. Mais les réactions des pays développés, entre autres ceux de l’Union européenne, révèlent tout autant leur hypocrisie.
Immédiatement, leurs dirigeants ont bien sûr exprimé leur soutien, leurs condoléances aux sinistrés et ont annoncé renforts humains et matériels. Mais le soutien financier indispensable à des régions totalement détruites s’est traduit en tout et pour tout pour le moment par l’annonce d’une « conférence des donateurs pour mobiliser des fonds de la communauté internationale » … en mars. La population syrienne, elle, ne voit surtout venir aucune aide du côté des pays occidentaux. Entre faire la guerre, fournir des tanks et des canons ou donner la priorité à des populations sinistrées, ils ont choisi.
Contrairement aux grandes puissances qui ne font en réalité qu’étaler leur indifférence, des travailleurs de Turquie, de Syrie et du monde entier sont intervenus immédiatement, ils ont été les seuls à être solidaires pour tenter de retrouver des survivants et continuer à venir en aide aux sinistrés.