Guerres, crises, famines : les fléaux du système capitaliste

Depuis 2 ans, pas une goutte de pluie n’est tombée dans de nombreuses régions de Somalie. Les peuples pasteurs ont perdu leurs troupeaux. Les ruisseaux sont à sec. L’insécurité règne. Il n’y a pas de pompes à eau, mais les armes ne manquent pas. Des groupes armés imposent leurs lois au nom de la Charia, en réalité pour piller et racketter le peu qui reste aux pasteurs. Il n’y a plus de dispensaires médicaux dans les régions rurales. Tenter de rejoindre une ville est un voyage risqué et coûteux. Et les médecins y sont impuissants face à des maladies causées par la malnutrition. 8 millions de personnes sont menacées par la famine.

La catastrophe que connaît la Somalie s’étend désormais à d’autres pays. A l’est de l’Ouganda, les peuples pasteurs connaissent le même engrenage. L’herbe dont dépendent les troupeaux a été brûlée par le soleil. Les sources d’eau sont asséchées. Les chenilles et les sauterelles ravagent les maigres récoltes. La nuit, les troupeaux doivent être gardés dans des enclos sous protection armée. Mais la promiscuité favorise la propagation de virus et de parasites qui déciment le bétail. La violence croît inexorablement entre clans qui coopéraient autrefois.

Les moyens pour faire face à cette accumulation de catastrophes sont inexistants. Il n’y a pas de vaccins pour les humains ou le bétail, pas de matériau pour récupérer l’eau de pluie. La technologie, les milliards, les livraisons de matériel sophistiqué, c’est pour la guerre en Ukraine et ailleurs.