La trêve, signée entre Israël et le Hamas, avec l’appui du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis a permis de libérer au compte-goutte 80 otages à Gaza et 240 prisonniers palestiniens en Israël. Il resterait 137 otages à Gaza. Mais qu’en est-il des 8 000 prisonniers palestiniens toujours détenus en Israël, dont 200 enfants ? Ou des 3 000 Palestiniens arrêtés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, victimes des nombreuses rafles perpétrées par l’armée israélienne ?
Des enfants enfermés pendant plusieurs années ont été libérés durant la trêve. Devenus des jeunes adultes, ils racontent l’aggravation de leurs conditions de détention. Depuis le 7 octobre, coups de crosse de fusil, crachats, insultes ne s’arrêtent plus et six détenus sont morts depuis octobre.
Des prisonniers comme Adam Abouda Hassan Gheit, 14 ans seulement, avaient été arrêtés en mai dernier pour sabotage, agression d’un policier et jet de pierres. Ou comme Marah Bakir, 15 ans en 2015, qui après une journée de classe avait franchi la voie rapide qui sépare Jérusalem Est et Ouest, et s’était approchée du quartier général de la police israélienne aux frontières.
Des centaines de milliers de jeunes palestiniens n’ont connu, depuis leur naissance, que la politique d’oppression de l’État d’Israël ou ses prisons, et subissent maintenant l’horreur de tous ceux qui, comme dans Gaza, continuent de perdre leurs familles sous les bombes.
Une nouvelle génération de révoltés est produite par la politique anti-palestinienne de l’Etat israélien. Si cette politique continue, la guerre n’aura pas de fin.
Les travailleurs israéliens n’ont pas d’autre choix que se débarrasser du pouvoir nationaliste de l’Etat d’Israël. De leur côté, les travailleurs palestiniens n’ont aucun intérêt à accepter le nationalisme du Hamas qui n’ouvre aucun avenir. Ensemble, débarrassés du nationalisme, les travailleurs auront la possibilité de construire une fédération socialiste des peuples du Moyen-Orient.