L’augmentation des cadences et l’allongement des heures de travail poussent de plus en plus de travailleurs vers la maladie. Depuis quelques années, il y a même plus de malades longue durée que de chômeurs en Belgique, environ 500.000 personnes.
Depuis 2023, une réforme, dans l’intérêt des patrons, pousse les malades longue durée à reprendre le travail. Les employeurs peuvent exiger, après trois mois de maladie, que le malade suive un « parcours de réintégration », fait de contrôles et de recherche d’emploi sur mesure.
Mais le SPF Emploi vient de révéler que dans huit cas sur dix, le parcours de réintégration se termine… par un licenciement ! Le gouvernement De Croo qui avait mis en place la mesure prétendait qu’il s’agissait d’une manière de trouver des emplois adaptés, en sous-entendant que beaucoup de malades seraient en fait capable de travailler, éventuellement avec quelques adaptations.
Mais les patrons ne veulent pas de ces travailleurs malades, dont la plupart sont rendus malades par la violence de l’exploitation. La chasse aux malades est uniquement une autre manière de rajouter une pression contre les travailleurs, leur faire accepter des conditions de vie plus dures, et ne leur laisser aucune porte de sortie au moment où ils ne tiennent plus.