Le tremblement de terre tue, le capitalisme assassine

En Turquie et dans le nord de la Syrie, on compte des dizaines de milliers de morts, des populations entières qui ont tout perdu. Mais la catastrophe est loin d’être naturelle. Les logements qui s’effondrent comme des châteaux de cartes dans une région située sur une faille tectonique, ce n’est pas le résultat de la fatalité, mais des profits réalisés en ne tenant pas compte des normes de construction antisismiques, au plus grand mépris de la vie des locataires. Sans parler des effets de la guerre et des dictatures turque et syrienne. 

Dans le nord syrien, des milliers de personnes, dont beaucoup vivaient déjà dans des camps de réfugiés où rodent les maladies et le froid, sont livrées à elles-mêmes. Elles sont victimes autant du tremblement de terre que de la dictature et de la guerre. Quant au gouvernement turc, ce qu’il a trouvé de plus urgent à faire, c’est de museler la critique en instaurant l’état d’urgence et en coupant Twitter dans la région.

Le sort de la population leur indiffère, mais pas le risque de voir la contestation et la colère de la population s’exprimer.

Ceux sur qui on peut compter

A leur propre initiative, des mineurs sont rapidement arrivés sur le lieu du tremblement de terre et ont pu aider à sauver des personnes ensevelies. Ils savent ce que c’est, de risquer sa vie sous la négligence des capitalistes. Encore en octobre 2022, une explosion de mine avait enseveli 41 mineurs.

Que ce soit ici, comme lors des inondations de 2021, ou lors de toute autre catastrophe, les victimes peuvent toujours compter sur la solidarité des « gens simples », des travailleuses et travailleurs en fait.

Austérité sur l’aide d’urgence

Le service belge d’aide d’urgence en cas de catastrophe, B-Fast, a envoyé deux équipes pour venir en aide aux sinistrés du séisme meurtrier en Turquie. Ce service a fortement perdu de ses capacités. Il ne comporte par exemple plus qu’une équipe médicale et n’a pas pu envoyer de sauveteurs. Comme dans la santé ou l’école, les coupes budgétaires sont passées par là. Les gouvernements préfèrent augmenter les budgets militaires plutôt que de sauver des vies…