Les capitalistes, qui s’appuient sur l’oppression des travailleuses et des travailleurs, ont besoin de maintenir les vieilles oppressions pour maintenir leur domination !
L’antiféminisme, le racisme, le mépris envers les chômeurs sont réalimentés en temps de crise par la bouche de politiciens soutenus par les capitalistes : ils ont besoin de détourner la colère de la population vers des boucs émissaires. Ce n’est pas par hasard que le capitaliste français Vincent Bolloré, qui possède notamment la chaîne CNEWS, a soutenu Zemmour pour lui permettre de diffuser ses idées réactionnaires.
Pour préparer leurs guerres de pillage, les États capitalistes sont prêts à ramener le statut des femmes 100 ans en arrière. En France, l’avortement vient d’être inscrit dans la Constitution, mais il y a de moins en moins de centre pour en pratiquer. Et pour commencer le «réarmement démographique» annoncé par Macron, le gouvernement prévoit de distribuer des tests de fertilité gratuitement à 25 ans pour pousser les jeunes à ne pas attendre 35 ans avant de faire des enfants, alors que le budget pour faire face aux violences conjugales ne cesse de diminuer…
Les seules avancées qui ont été obtenues par les femmes ont été arrachées par des luttes !
Le capitalisme, en poussant les femmes à travailler en dehors de chez elles pour les exploiter, leur a en même temps donné une voie pour s’émanciper, en échappant à l’isolement et à l’enfermement domestique et en leur donnant la possibilité d’une indépendance financière.
Tout en continuant à alimenter les oppressions, le capitalisme a créé les conditions pour une société débarrassée du patriarcat. C’est en tant que travailleuses qu’elles ont pu obtenir le droit de s’exprimer politiquement, de voter et d’assumer un rôle politique. Non pas en manifestant pour des réformes, mais en prenant leur place dans les luttes contre les oppressions capitalistes et se battant pour leurs intérêts de femmes et de travailleuses, et en éduquant les hommes de leur mouvement !