La loi des propriétaires

Il y a en moyenne onze expulsions par jour qui passent devant le juge à Bruxelles, la toute grande majorité (86%) en raison de loyers non payés. Autant de travailleurs, chômeurs, pensionnés dont les revenus ne permettent plus de loger dans la capitale, et qui sont obligés de déménager dans un logement moins grand, excentré, plus insalubre, ou même qui finissent à la rue. C’est le résultat de la spéculation immobilière, mais aussi de salaires et d’allocations bien trop basses !

Et il ne s’agit là encore que des expulsions reconnues par les tribunaux, qui rendent une « justice » au service des riches et des grandes sociétés immobilières. Car même au tribunal, dans six cas sur dix, les locataires ne sont même pas entendus avant d’être expulsés. 

Et quand un des 110.000 travailleurs sans papiers qui vivent à Bruxelles qui se fait expulser, c’est sans le moindre procès, par des gros bras équipés de pieds de biche qui vont jusqu’à détruire les portes des chambres et le mobilier. C’est ce que révèle le procès d’un des marchands de sommeil à Schaerbeek, qui avaient divisé une maison de deux logements en 39 chambres, louée chacune 300 à 400 € ! 

Que ce soit avec des hommes armés de la police, ou de gros bras privés, les gros propriétaires sont prêts à tout pour défendre leur droit à s’enrichir sur le dos de la population, y compris des plus pauvres.