Les principaux partis du futur gouvernement bruxellois (MR, PS, Les Engagés) se sont accordés pour reporter la zone basse émission (LEZ) qui avait été planifiée à Bruxelles, interdisant progressivement les véhicules les plus polluants. Celle-ci avait été mise en place pour faire face à la très importante pollution qui touche toutes les grandes villes, dont Bruxelles, qui est un danger pour la santé des habitants. Les premières étapes de la zone basse émission ont permis de diminuer de 40% les émissions de monoxyde d’azote, un gaz irritant qui provoque crises d’asthme et infections pulmonaires.
Malgré cela, cette mesure est très impopulaire. Et pour cause, car elle impose à des centaines de milliers de travailleurs de se débarrasser de leur voiture, et de la changer ou plus souvent de devoir utiliser des moyens de transports bondés et pas toujours efficaces.
Ni les écologistes, ni les autres partis n’ont de solutions satisfaisantes à ces problèmes. Pour « moderniser le parc automobile », et avoir des voitures moins polluantes, il faudrait commencer par augmenter les salaires !
À ce train là…
Mais la principale mesure qui pourrait permettre de diminuer la pollution de l’air tout en diminuant les embouteillages, c’est l’augmentation de l’offre de transports en communs, à commencer par les trains, qui permettraient aux 400.000 travailleurs qui travaillent à Bruxelles sans y vivre de se rendre à leur travail quotidiennement.
C’était d’ailleurs ce qu’avait prévu la SNCB, en augmentant son offre de 30% d’ici 2032. Mais cette décision vient d’être reportée par la SNCB…faute de personnel pour assurer toutes les lignes. La pénurie de personnel entraîne déjà de nombreuses annulations de trains. L’augmentation de l’offre à la SNCB s’accompagnait non pas d’une augmentation du personnel mais au contraire d’une diminution de 2.000 employés de l’entreprise…dénoncée par les travailleurs et les syndicats.
Comme partout, la SNCB cherche à faire plus avec moins, en s’appuyant sur l’augmentation de la charge de travail du personnel. Le capitalisme prétend apporter des solutions aux problèmes des travailleurs mais sans vouloir dépenser un centime pour cela.