Hôpitaux dans le rouge

Une étude récente réalisée par Belfius montre que deux tiers des hôpitaux en Belgique sont dans le rouge et les fédérations hospitalières appellent « à l’action ». Oui, le manque de financement structurel des soins de santé ne cesse de dégrader l’état des hôpitaux. Mais si ça se reflète aujourd’hui sur le budget, cela fait des dizaines d’années que le personnel hospitalier avertit que la situation n’est plus tenable ! Et si nous sommes encore soignés, c’est en grande partie parce que des milliers de brancardiers, d’infirmiers, ou de médecins stagiaires se dépassent tous les jours !

La situation catastrophique des hôpitaux est en réalité voulue et entretenue. Les capitalistes sont conscients que le financement par l’État d’un système de soins de santé leur est extrêmement utile. Tant pour les entreprises privées qui vendent cher les médicaments, machines ou encore repas aux hôpitaux, que pour toutes celles qui profitent d’une main-d’œuvre bien soignée.

Mais cette situation financière catastrophique permet de justifier le sous-effectif, les salaires trop bas, les primes annulées, les heures supplémentaires, etc. Et de pousser éventuellement les patients qui en ont les moyens vers des cliniques privées. Ainsi, dans une médecine à deux vitesses, les capitalistes profiteront à la fois du financement public des soins de santé et des factures élevées des cliniques privées.