Action syndicale dans la fonction publique wallonne

Le syndicat socialiste de la fonction publique, la CGSP, a lancé un appel à la mobilisation pour le 14 novembre aux agents du SPW et des organismes d’intérêt public, comme le Forem.

L’objectif était de protester contre la décision du gouvernement MR-Engagés de supprimer progressivement le statut de fonctionnaire, en refusant toute nouvelle nomination d’agent statutaire et en n’embauchant plus que des agents contractuels.

Cela vise l’ensemble des travailleurs de la fonction publique en Wallonie. La règle du non rempla­cement des départs (décès, maladie longue durée, départ de travailleurs vers un autre métier), appliquée par les gouvernements dirigés par le PS après le sauvetage des banques en 2008, va être ré-instaurée. Les premiers concernés sont donc les nombreux travailleurs contractuels en contrat de remplacement de fonctionnaires, qui vont se retrouver au chômage.

Exactement comme dans les autres secteurs, la suppression d’emplois des uns est une charge de travail qui retombe sur la tête de ceux qui conservent leurs emplois !

Mais la direction de la CGSP n’appelle pas à la défense de tous les emplois de la fonction publique, seulement à la défense du statut de fonctionnaire ! Pour tenter de se justifier, elle raconte des fables à dormir debout : le statut de fonctionnaire serait un pilier de la démocratie, une protection contre l’arbitraire du pouvoir et la corruption…

Pour rappel, la Belgique est elle aussi largement touchée par la corruption. Quant à l’arbitraire des ministres, où est le fonctionnaire qui aurait refusé, ne serait-ce qu’une seule fois, d’appliquer les ordres, même contraires aux lois ?

Entretenir une division entre statutaires et contractuels, c’est tomber dans le piège du gouvernement et affaiblir tous les travailleurs.

En réalité, les dirigeants de la CGSP ne défendent plus que leur appareil bureaucratique et pas les salariés.