Un rapport destiné aux communes a révélé que les hôpitaux bruxellois atteignent ensemble un déficit de 70 millions d’euros l’an passé. Les hôpitaux fonctionnent déjà largement en sous-effectifs, et reposent en grande partie sur l’énorme charge de travail du personnel, qui doit régulièrement faire des heures supplémentaires, enchaîner les services, et dont une partie croissante est en burn-out.
En plus du personnel, ce sont aussi les patients qui sont affectés par les budgets insuffisants, et en particulier les hôpitaux situés dans les quartiers populaires, où l’attente aux urgences est parfois de plusieurs heures, et où le peu de temps que les soignants peuvent consacrer à chaque patient et la charge de travail augmente le risque d’erreur.
Cette situation est le résultat de décennies de sous-financement des hôpitaux. Dans une société dirigée par le profit, les soins de santé ne sont utiles aux patrons que s’il manque de travailleurs en état de travailler. Mais les capitalistes ont aujourd’hui assez de bras pour faire tourner leurs entreprises, et n’ont pas d’intérêt à ce que les travailleurs puissent se soigner rapidement et efficacement.
Pour faire face à cette situation de déficit, la seule réponse proposée par le gouvernement est de fusionner le CHU Saint-Pierre et les Hôpitaux Iris Sud. Mais cette fusion ne va pas faire baisser significativement la charge de travail, elle sera seulement une occasion de diminuer le personnel en augmentant la charge de travail sur ceux qui restent.
Face au cancer capitaliste qui nous détruit la santé et la vie, la seule chirurgie efficace sera révolutionnaire !