Une enquête récente révélait que plus de 8 femmes sur 10 en Belgique ont déjà été harcelées dans la rue. Suivies, menacées, insultées, voire agressées, une grande partie des femmes se préparent à chaque fois qu’elles sortent, gardant par exemple leurs clés en mains pour les utiliser pour se défendre.
Cette violence exercée envers les femmes n’a rien d’étonnant dans une société où les ministres et les personnalités publiques sont régulièrement pointées du doigt pour leur comportement sexiste et violent, comme Gérard Depardieu récemment qui a pourtant été défendu par Emmanuel Macron. Que ce soit au boulot, dans la rue, ou dans la famille, les violences sexuelles sont nombreuses et dans la toute grande majorité des cas impunies.
On ne peut pas compter sur l’État pour s’attaquer à ces injustices. L’amende qui a été instaurée en 2014 contre le harcèlement de rue est surtout utilisée contre les personnes qui insultent la police, et presque pas contre les harceleurs de femmes.
Faire reculer le sexisme et la violence sexuelle ne pourra se faire que si la population prend conscience que la violence contre les femmes est une manière de nous diviser, et un obstacle supplémentaire pour lutter côte à côte contre les oppresseurs capitalistes.