L’avenir n’est pas le capitalisme, mais le pouvoir des travailleurs

Cette année encore, quelque 250 milliardaires et millionnaires réunis au Forum économique mondial à Davos ont signé un appel aux gouvernements à taxer davantage les plus riches. Après avoir fait fortune comme actionnaires de Google, Amazon, Toyota, et bien d’autres entreprises qui exploitent la concurrence fiscale entre États pour payer le moins d’impôts possible, ces super riches voudraient se faire passer pour des bienfaiteurs !

Ils ne prennent pas trop de risques, car après ce genre de déclarations publiques, la bourgeoisie exige tout l’inverse des politiciens qui la servent ! En France, Macron a supprimé l’impôt sur la fortune, aux USA, Trump les avait fortement diminués, et nombreux sont les paradis fiscaux, dont la Belgique, qui s’ouvrent aux plus riches…

Mais même si les riches payaient plus d’impôts, cela ne résoudrait en rien les contradictions dans lesquelles s’enfonce le capitalisme.

Pour s’approprier les richesses de l’Ukraine, les capitalistes occidentaux ont tenté d’écarter la Russie : Poutine a réagi en occupant militairement l’Est de l’Ukraine. Maintenant les pays du Nord de l’Europe craignent un élargissement de la guerre.

Pour s’emparer de ses terres, depuis 75 ans l’Etat israélien mène la guerre au peuple palestinien. Cette guerre risque maintenant d’embraser toute la région, du Liban à l’Iran, du Yémen au Pakistan.

Pour permettre aux entreprises américaines de faire plus de profits, l’Etat américain tente d’endiguer la concurrence des capitalistes chinois. Il en résulte une montée des tensions militaires autour de Taiwan et de la Chine…

Et c’est le moment que choisit l’OTAN pour exécuter, d’après un de ses dirigeants, « sa plus grande manœuvre depuis la guerre froide », avec 90 000 soldats mobilisés, qui simulera la confrontation « avec un ennemi de taille comparable ». Lequel ? La Russie ? La Chine ?

L’un des haut-gradés de l’OTAN a ajouté : « Ce n’est pas seulement l’armée qui doit être capable d’opérer dans une guerre. C’est toute la société qui va s’impliquer, que cela plaise ou non. »

Oui, ce militaire le sait bien, la guerre, c’est des sacrifices terribles pour toutes les classes populaires ! Comme disaient les socialistes révolutionnaires au siècle dernier, c’est « l’impôt du sang » que vont réclamer les capitalistes qui préparent la guerre.

Et en matière d’impôts, de taxes et d’inflation, tout pèse de plus en plus fortement sur la population, les travailleurs du privé et du public, ainsi que les petits artisans et commerçants. Comme les clients achètent moins, les actionnaires des entreprises de distribution sauvent leurs profits en licenciant, en franchisant ou réorganisant les magasins au détriment du personnel.

De son côté, l’Etat réduit tous les budget sociaux pour augmenter ceux de l’armée. Où sont les logements abordables pour les mères de familles, les pensionnés ? Où sont les infirmières autour des malades ? Où est le professeur de néerlandais ou de mécanique ? Quel est le médecin généraliste qui accepte de nouveaux patients ? Où est le fonctionnaire communal ou de l’administration qui répond au téléphone ? L’éducateur sportif, la puéricultrice ? La déneigeuse, le bus, le train annulé ? Le bureau de poste, l’agence bancaire, la boulangerie ?

Et ceux qui dorment dans la rue ou dans des garages sont de plus en plus nombreux !

Chaque matin, ceux qui ont un travail vont assembler, construire, réparer, livrer des marchandises, pas pour eux, pas pour leurs familles, mais pour accroître la fortune des invités du forum de Davos !

Une partie de ces riches s’inquiètent. Et ils ont raison, car toutes ces injustices et toutes ces guerres, préparent des explosions sociales. Et ils savent que ces explosions sociales peuvent contester leur pouvoir sur la société, renverser cette minorité de riches qui conduit le monde à la catastrophe.

Le capitalisme divise et oppose les peuples du monde entier, mais en même temps il les réunit dans les mêmes entreprises, les mêmes ateliers, les mêmes chantiers, où tous subissent le même sort de l’exploitation, partagent les mêmes craintes de la cherté de la vie, des licenciements et beaucoup, les mêmes craintes de la guerre.

C’est cette classe, la classe ouvrière, venant de tous les horizons, quelle que soit la couleur de sa peau et sa religion, qui fait fonctionner toute la société, qui devra prendre à sa charge de diriger le fonctionnement de toute l’économie mondiale. Non plus pour les profits des milliardaires, mais pour que tous les travailleurs, toute la population, vivent correctement et en paix. Renverser le capitalisme, construire la coopération socialiste mondiale des peuples est le seul avenir humain possible.