Des reportages télé, des articles dans la presse, rapportent l’augmentation des vols liés à des circuits d’économie parallèle. Des réseaux où ce ne sont pas de la drogue ou des armes qui circulent mais des vêtements usagés ou des morceaux de viandes.
Des entreprises spécialisées dans la valorisation des vieux tissus voient leurs sources d’approvisionnement disparaître par ce que les containers des récupérations, les stocks d’entrepôts sont systématiquement « visités » et vidés de leur contenus. Les sites de tri et de récupérations de déchets font eux aussi l’objet de vols répétés de matériaux, métaux, appareils électroniques…
En Hainaut, ces vols concernent aussi le bétail encore présent dans les prairies : des bêtes sont abattues et les meilleurs morceaux emportés. Des éleveurs renoncent à faire paître le bétail dans les prairies situées le longs des routes.
Des faits et des vols pénibles pour ceux qui en sont victimes. Mais ce que révèle ce phénomène en pleine croissance, c’est que de plus en plus de personnes doivent se résoudre à basculer dans les trafics, où le travail se fait en cachette avec des moyens artisanaux et où l’on est pas moins exploités par des margoulins et des revendeurs.
Des marchandises neuves, produites par des entreprises aux moyens modernes, ne trouvent pas d’acheteurs solvables, mais des hommes et des femmes doivent rôder autour des vieux tissus, de containers de déchets, autour des vaches… pour survivre tant bien que mal. Voilà un petit aperçu du fonctionnement réel de cette économie capitaliste.