Business de la drogue

Quatre fusillades liées au trafic de drogue ont eu lieu à Saint-Gilles à Bruxelles entre le dimanche 11 et le mercredi 14 février. Elles ont fait un mort et trois blessés. Et au port d’Anvers, la situation s’est aussi aggravée ces dernières années.

Depuis cet été, à Bruxelles, la surveillance policière autour de la gare du Midi a été renforcée, les autorités prétendant ainsi « résoudre le problème de l’insécurité ». Concernant le trafic de drogue, cette mesure n’a, en fait, eu pour seul effet que de déplacer une partie du trafic ailleurs, notamment dans les environs de la porte de Halle, à Saint-Gilles.

Aucune caméra de surveillance et aucune présence de policiers ne peut résoudre les problèmes de la drogue et de la violence. Ceux-ci sont engendrés par le système capitaliste, sa concurrence anarchique et sa course au profit, qui plonge toute la société dans le chaos, augmente la misère, et pousse dans les bras des gros trafiquants de drogues, tout une partie des jeunes laissés pour compte.

Le trafic de drogue est un business capitaliste, qui profite avant tout aux patrons des cartels, ainsi qu’à tous ceux à qui ils graissent la patte dans l’appareil d’Etat et la police, tout comme aux organisations financières ayant pignon sur rue, et qui blanchissent l’argent du trafic.

Les fusillades liées au trafic de drogue, comme celles de Saint-Gilles, sont souvent le résultat de luttes entre groupes concurrents pour l’appropriation de marchés. Pour les malfrats, les coups de feu et les exécutions découlent de raisonnement « commerciaux ». Ainsi, ils reproduisent à leur échelle, la même politique que les capitalistes « légaux », qui, pour arracher marchés et ressources à leurs concurrents, s’appuient sur l’Etat et l’armée pour envahir des pays, déclencher et soutenir des guerres, qui finissent toujours en massacres de la population. Comme en Irak, en Lybie, en Afghanistan, au Mali, en Ukraine, en Palestine, au Congo,…