Massacre au Congo

En République démocratique du Congo (RDC), les affrontements entre l’armée congolaise et divers groupes armés et surtout maintenant le M23 s’intensifient. Le M23, un groupe armé financé par le Rwanda, a pris possession de plusieurs villes dans la région du nord du Kivu encerclant la capitale de la province, Goma. Les conflits entre groupes armés poussent les habitants de la région à fuir leurs maisons et leurs villages pour éviter les bombes, les viols et les massacres. C’est 35 000 personnes qui ont fui la ville de Saké pour rejoindre Goma en une semaine.

La ville  de Goma et ses alentours sont submergés par les réfugiés obligés de s’entasser dans des camps surpeuplés, dans des écoles ou des églises. Ces camps où la population congolaise est concentrée sont en périphérie de la ville et sont les plus exposés aux bombes. La ville étant encerclée par les conflits, l’approvisionnement est soit coupé, soit les prix des aliments s’envolent à cause des taxes mises en place par les groupes armés. Partout, c’est la famine qui s’installe dans la région.

Face à ces massacres, la population dénonce le silence qui règne sur cette guerre qui ravage l’est du pays. Durant les matchs de football de la CAN, les joueurs de l’équipe nationale du Congo, une main sur la bouche et l’autre en forme de revolver sur la tempe, ont voulu dénoncer un chaos qui dure depuis 30 ans. Ce ne sont pas les seuls, des centaines de femmes se sont rassemblées à Kinshasa, la capitale de la RDC, pour manifester contre l’Occident et sa responsabilité dans le génocide.

La population congolaise vit dans la terreur des conflits entre des groupes armés qui tentent de contrôler les régions minières les plus importantes. Aucune des forces en présence n’a l’intention de réduire les violences. Les chefs de guerre, au service des intérêts des grandes firmes mondiales, ne sont intéressés que par les minéraux présents dans le sous-sol. Ce sont des millions de personnes qui ont été tuées, blessées ou violées par les différents groupes pour que des firmes des pays impérialistes continuent de faire le maximum de profit sur le dos de la population du Congo.