Bpost : les facteurs sous pression

Ce n’est pas la première fois que Bpost est menacée de perdre sa concession pour la distribution des journaux, ainsi que les subsides qui l’accompagnent.

Depuis 2011 le secteur postal a été «libéralisé». Tous les 4 ou 5 ans environ l’Etat belge fait un appel d’offre pour la distribution des journaux et périodiques et sélectionne une entreprise. Déjà en 2020, le contrat de gestion de 2015-2020 arrivait à sa fin… avant d’être prolongé. A chaque fois, d’abord la préparation à la «concurrence» puis l’incertitude vis-à-vis du contrat sont utilisés pour mettre les travailleurs sous pression.

Aujourd’hui c’est à nouveau le cas, avec l’entreprise PPP qui arrive en tête de l’appel d’offre malgré une qualité de service moindre. Pas étonnant : PPP propose un prix très bas qui n’est possible qu’en aggravant encore le niveau d’exploitation des facteurs. Alors voilà qu’à nouveau l’incertitude règne pour les facteurs de Bpost.

Ce qui est certain, c’est que sous une veste «PPP» ou «Bpost», le courrier ne se distribue pas tout seul : ce sont des hommes et des femmes qui se lèvent tôt le matin et parcourent la Belgique pour distribuer les journaux.

Et dans un cas comme dans l’autre la concurrence entre entreprises consiste uniquement à faire travailler les facteurs plus et plus vite pour un salaire moindre. Tout concurrents qu’ils soient, Bpost et PPP sont au final très unis pour s’attaquer aux conditions de travail et de vie des facteurs.