«Absence en gare»

Début novembre, les cheminots et employés du rail ont fait 48 heures de grève. Deux autres journées de grève sont organisées du 5 au 7 décembre.

Cela fait des années que les conditions de travail empirent : manque de personnel et d’embauches, agressions, pression à la productivité sur le dos des cheminots. La direction voudrait maintenant réduire le temps de préparation avant le service pour les accompagnateurs de train à 10 minutes au lieu de 20 ! Ils comptent ainsi récupérer l’équivalent de plusieurs dizaines de temps-pleins.

Pour le personnel en gare (assistants clientèle, sous-chefs de gare ou agents commerciaux) la situation est aussi particulièrement inquiétante. La SNCB a mis en place un projet «Présence en gare» qui porte mal son nom… Le projet consiste en la suppression d’ici 2025 de 244 agents dans les gares, principalement en réduisant le nombre de guichets, de sous-chefs de gare ou en demandant à certains agents de couvrir de plus grandes zones géographiques.

Et comme si ce n’était pas suffisant, la SNCB veut imposer des hausses de productivité, autrement dit, faire plus en embauchant moins. C’est un cercle vicieux : plus le personnel est mis sous pression, plus certains tombent malades et sont en incapacité de travailler et plus cela augmente la pression des collègues restants… qui sont à bout.

Au final ce sont les cheminots et les passagers qui doivent supporter tous les coûts de la logique à la rentabilité que tente d’imposer la SNCB.