« Enseignement différencié, pour plus d’équité » !

C’est le titre d’une journée de formation que les enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont dû suivre dernièrement. Sous prétexte d’équité, il s’agissait d’apprendre aux enseignants à gérer les élèves en fonction de leurs besoins particuliers… entendez à accueillir les élèves autistes, aveugles ou avec d’autres besoins spécifiques qui se retrouvent de plus en plus nombreux dans l’enseignement ordinaire suite aux économies drastiques ayant été faites dans l’enseignement spécialisé.

De nombreux professeurs du primaire se retrouvent ainsi à devoir gérer un ou deux enfants autistes, parmi leurs 26 élèves, sans les moyens humains nécessaires, et se retrouvent face à des choix insolubles, ou s’occuper de ces enfants et laisser tomber les autres, ou l’inverse ! 

Cette situation se développe maintenant dans le secondaire. Comment enseigner à une classe de 32 élèves quand on met 25 minutes à calmer un élève à comportement violent, demandait un collègue ? Comment enseigner à toute sa classe, quand un élève a besoin qu’on soit à côté de lui pour qu’il puisse comprendre, demandait un autre ? 

Toujours capable de revêtir leurs attaques contre l’école de beaux noms, « excellence », « équité », les ministres ont supprimé les postes de logopèdes, de kiné etc… présents dans les écoles spécialisées, et les professeurs des écoles ordinaires se retrouvent avec une  charge supplémentaire sur les bras… au détriment de leur propre santé physique et morale ainsi que de l’avenir des jeunes !