Pendant que les médias sont tournés vers le sort dramatique de l’Ukraine, la population yéménite subit elle aussi la violence d’une guerre, depuis plus de sept ans ! En plus des près de 400 000 morts officiels, les Yéménites font face à l’effondrement des infrastructures, à la famine et aux épidémies de choléra. Plus de 4 millions de Yéménites ont dû fuir leur domicile.
Prise au piège d’une guerre entre factions, derrière lesquelles l’Arabie Saoudite et l’Iran rivalisent pour s’imposer comme puissance régionale, la population du Yémen est aussi victime de l’impérialisme américain, français et anglais.
Aucun dirigeant des grandes puissances occidentales n’appelle à boycotter le pétrole saoudien ou à prendre la moindre sanction contre les responsables de ces massacres.
Au contraire, ils continuent d’apporter un soutien sans faille à l’Arabie saoudite et à ses alliés, profitant de l’occasion pour faire le bonheur des compagnies pétrolières et des fabricants d’armes qui encaissent les dividendes de cette sale guerre.
La vente d’armes et de munitions par la FN Herstal à l’Arabie saoudite a participé aux 5 millions de dividendes distribués en 2020 par l’entreprise criminelle.
De l’autre côté, la communauté internationale se montre encore une fois d’une hypocrisie sans limite.
Ces mêmes gouvernements qui financent et arment la coalition saoudienne tentent de se donner un air humanitaire en finançant le programme de l’ONU. L’Arabie saoudite a même financé la moitié des dons récoltés. Mais les 4 milliards de dons destinés à lutter contre la famine au Yémen n’arrivent que peu aux populations qui en ont le plus besoin.
C’est dû aux bombardements saoudiens qui ont coupé des routes de ravitaillement vers la capitale Sanaa et aux nombreux check-points imposés par les forces armées ! En bref, les gouvernements pyromanes tentent de se donner des airs de pompiers.
Depuis le nouveau cessez-le-feu de début avril, les dirigeants occidentaux se félicitent. Pourtant, rien n’assure la durée de ce cessez-le-feu, qui n’est pas le premier depuis le début du conflit. Et sept ans de massacres au Yémen c’est aussi toute une nouvelle génération brisée par la guerre, sortie du système scolaire et donc plus susceptible d’être exploitée par les multinationales.
Ukraine, Yémen, Syrie, Libye, Irak, Iran… les guerres menées directement par le capitalisme, ou en sous-main, ensanglantent en permanence la planète. Les populations meurent sous les bombes ou de faim, mais les actionnaires des trusts de l’armement s’enrichissent démesurément. Cette société n’a pas d’avenir, il faut la renverser.