Un système bon pour la poubelle

En 2023, la Belgique a expédié 21.000 tonnes de déchets plastiques vers la Malaisie, en Asie du Sud-Est. Voilà la solution trouvée par les pays impérialistes au problème du plastique ! Car malgré leurs fanfaronnades et promesses autour du « plastique recyclé », le plastique ne se recycle pas, il ne peut qu’être transformé en un autre produit, un nombre limité de fois. Et en Belgique, seulement 10 % des déchets plastiques passent par ce processus.

En exportant leurs plastiques, les gouvernements et les capitalistes exportent une pollution considérable que les populations paieront pendant des centaines, voire des milliers d’années, en engendrant des maladies, affectant la fertilité des terres et de l’eau, alors que l’accès à l’eau potable est déjà un combat quotidien.

Sur ces monticules de plastiques, enfants et travailleurs, pour un revenu dérisoire, trient à main nue les déchets encore valorisables pour être nettoyés des traces d’excréments, de pesticides ou de métaux lourds.

Certains pays essayent de freiner ce flux de pollution, comme la Chine depuis 2017 qui a interdit l’arrivée de déchets étrangers. Mais la majorité des pays pauvres n’ont pas les moyens de refuser.

Cette gestion du plastique est l’image de la société capitaliste. Pourtant, il serait possible d’organiser la production autrement, de manière plus humaine et plus écologique. Mais tant que la société sera organisée pour le profit d’une minorité rien ne changera.