Les trois syndicats agricoles du nord du pays ont conclu un accord avec le gouvernement flamand sur une série de mesures. Mais les petits agriculteurs ou ouvriers agricoles ne verront pas une miette de changement.
Outre quelques promesses – qui ne sont que des promesses – sur la réduction des tâches administratives, le gouvernement flamand a proposé de mettre en pause le rachat de terres par le gouvernement lui-même, et a proposé quelques mesures, notamment sur le dossier de l’azote qui concerne surtout les fermes d’élevage industriel de porcs et poulets.
La concentration d’azote est très élevée en Flandre, ce qui pose des problèmes de pollution et abîme à la longue les sols. Mais l’azote chimique, ou celui présent dans le fumier, est essentiel pour les hauts rendements des cultures, et les agriculteurs dénoncent les mesures limitant son utilisation comme conduisant directement à leur perte.
Mais peu importe les km² de terres achetées par le gouvernement ou les nouvelles mesures sur l’azote, cela ne résoudra en rien les problèmes des petits agriculteurs pris en étau entre les échéances des remboursements des emprunts aux banques, les multinationales qui vendent le matériel, les plants et les engrais, et les centrales d’achat des grandes chaînes de distribution et des entreprises agro-alimentaires qui leur achètent leurs produits à bas prix !
Par contre, cet accord a changé la vie des grandes industries actives autour du port de Gand qui ont pu soupirer de soulagement avec le retour de la circulation des camions.