Le parti du président Erdogan est passé de 52,2% des voix aux élections présidentielles de 2023 à seulement 36% des voix aux élections municipales fin mars. Il passe en deuxième position derrière le Parti Républicain du Peuple.
En cause, la crise économique qui ne cesse de s’aggraver depuis plusieurs années, l’inflation atteignant 67% en 2024 et même 71% pour l’alimentation, alors que la hausse récente du salaire minimum n’est que de 50%.
Les beaux discours et les demi-mesures d’Erdogan n’ont pas servi à grand-chose face à la crise du capitalisme, et il l’a même aggravée en pillant le pays au profit de son clan.
Cependant, même s’ils le voulaient, les partis d’opposition ne pourraient guère faire mieux. Car ceux qui aggravent la crise se trouvent dans les conseils d’administration des banques et grandes entreprises, qui spéculent sur les matières premières et les marchandises pour se remplir les poches.
Les élections ne changent pas la vie, les travailleurs ne pourront compter que sur leurs luttes.