Trois affaires, une justice de classe

Dans l’affaire Mawda, une petite fille kurde tuée par un policier lors d’une course poursuite sur l’autoroute d’une camionnette qui transportait des migrants, le policier a toutes les chances de s’en tirer sans condamnation. Et c’est tout juste, si les parents ne sont pas sur le banc des accusés.

Le non-lieu a été prononcé dans l’affaire Adil, un jeune Bruxellois qui a payé de sa vie d’essayer d’éviter un contrôle policier avec son scooter pendant le premier confinement et l’amende qui en aurait découlé. Les policiers avaient pourtant organisé une véritable chasse à l’homme qui s’est terminée par un accident mortel.

Par contre, le tribunal correctionnel de Liège a prononcé des peines de prison avec sursis contre 17 syndicalistes, dont le président de la FGTB, pour avoir bloqué une autoroute en 2016. Leur blocage aurait provoqué le retard d’un chirurgien et la mort indirecte d’une patiente.

L’Etat bourgeois ne va pas condamner ses gardiens de l’ordre : un ordre où les pauvres doivent rester à leur place, bosser, se taire et accepter leur sort.