Après Delhaize, la restructuration continue dans la grande distribution, et cela a des conséquences non seulement pour les travailleurs du secteur mais aussi pour ceux de la logistique derrière.
A TDL Logistics, à Willebroek, les ouvriers du picking, du chargement et du transport avaient déjà payé les frais de la fermeture de Makro l’hiver dernier : un certain nombre avaient été licenciés.
Le mois passé, c’est Match et Smatch qui ont été rachetés par Colruyt, en conséquence de quoi, leur contrat avec TDL Logistics prend fin ce mois-ci. Par ailleurs, Ter Beke, une grande entreprise de l’agro-alimentaire, a également mis fin à son contrat avec TDL.
A nouveau, ce sont les travailleurs qui payent pour les « rationalisations » et autres « choix stratégiques » des entreprises qui ne visent qu’à augmenter leur profit.
A TDL Logistics, qui compte +/- 800 ouvriers, ce sont déjà 11 ouvriers du picking qui ont perdu leur emploi. Les chargeurs et les clarkistes attendent avec anxiété de savoir combien d’entre eux vont être mis à la porte.
Parmi les 13 ouvriers déjà mis sur le carreau, tous avaient un contrat fixe et certains avaient 7, 10, voire 12 ans d’ancienneté.
TDL Logistics n’est pas une petite PME : c’est une grosse entreprise active de Belgique jusque dans tout le Benelux et la France. Son patron se vante d’avoir fait fructifier l’entreprise sur différents départements : transport alimentaire, de matériaux de construction, de produits surgelés, etc. Autrement dit, il y a de l’argent, et certainement bien assez pour payer les salaires de tous les travailleurs : que le patron laisse donc voir les comptes de l’entreprise!
Et s’il y a vraiment moins de clients, eh bien, ça pourrait être l’occasion de ralentir un peu les cadences ou de rallonger les pauses, parce qu’avec deux pauses café de 8 minutes et 20 minutes de pause à midi, on n’a pas du tout le temps de se reposer véritablement de la charge de travail toujours croissante!
Quand les affaires allaient bien, les actionnaires de TDL se sont rempli les poches et les travailleurs ont sué. Et maintenant que ça va moins bien, les travailleurs vont se retrouver au chômage? Ça ne va pas! C’est aux actionnaires de payer, chez TDL, Colruyt, Delhaize et partout !