Dimanche 26 novembre, 5 000 manifestantes et manifestants ont participé à la marche de lutte contre les violences faites aux femmes à Bruxelles.
En Belgique, il y a déjà eu 24 féminicides depuis janvier 2023, plus que l’an dernier. Les manifestantes portaient des slogans comme «Mon corps n’appartient ni à l’État, ni à la religion, ni à personne, il m’appartient !» ou mettaient par écrit la réalité du nombre ridicule de condamnations en cas de viol «35 000 viols, 3 500 plaintes = 300 condamnations. Justice ?».
Elles ont pourtant dû faire face à la violence de la police de Bruxelles qui a par deux fois utilisé des gaz lacrymogènes : contre des colleuses d’affiches et contre un groupe de manifestantes en soutien aux femmes palestiniennes et au peuple palestinien en général qui déviait de l’itinéraire négocié.
Concernant les colleuses, Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles a montré tout son mépris pour les femmes en affirmant « qu’aussi louable et importante soit la cause défendue par les manifestantes du 26 novembre, empêcher le collage sur des bâtiments publics (classés ou non) est une autre cause tout aussi louable« . Les affiches, elles, ne tuent pas !
Quant au groupe soutenant les femmes palestiniennes, elles ont été critiquées, alors que plus de 14 000 personnes sont mortes à Gaza, dont de nombreuses femmes et des enfants ! Les mortes à Gaza seraient-elles moins importantes que les mortes ici ? Bien sûr que non ! Apparemment aussi éloignés qu’elles en ont l’air, ces protestations contre le sort réservé aux femmes ont une cause commune : la misère matérielle et morale ici et l’écrasement d’un peuple qui veut sa liberté là-bas, les deux sont dus au capitalisme qui exploite et opprime.
Avec la crise qui s’aggrave, la montée des idées réactionnaires et les guerres qui s’étendent, les femmes sont parmi les premières victimes. Pour être du côté des femmes travailleuses du monde entier, la seule perspective est de combattre le capitalisme dans son ensemble.