Les agriculteurs, même petits, sont forcés de s’intéresser à la finance. Le fruit de leur récolte, comme tous les autres produits sous le capitalisme, est coté en bourse. D’un jour à l’autre, la valeur de la pomme de terre par exemple, peut varier entre 600€ par tonne à… 0 € au plus fort de la crise Covid, où personne n’en achetait.
Les agriculteurs se retrouvent donc forcés, au risque de perdre les revenus d’une récolte entière en la vendant le mauvais jour, de suivre en direct la valeur du blé, des pommes de terre, ou du froment, et à en comprendre les mécanismes. Des initiations à la finance sont d’ailleurs de plus en plus intégrées aux formations, et les fédérations d’agriculteurs donnent régulièrement des conseils sur la vente de tel ou tel produit.
Cela pousse certains petits agriculteurs à investir en bourse plus largement en espérant obtenir un revenu complémentaire à celui, parfois très faible, de leur exploitation.
Mais au jeu de la bourse, ce sont les gros, banques ou fonds d’investissements, qui font la pluie et le beau temps en déplaçant leurs immenses capitaux. Les petits, eux, ne peuvent que tenter d’anticiper les décisions des gros, et bien souvent y perdre des plumes…