Aéroport de Liège, suppression du permis ?

Pour fonctionner, l’aéroport de Bierset dépend d’un permis délivré par la Région wallonne. Ce permis définit notamment le quota des « mouvements d’avions », qui jusqu’à maintenant étaient limités à 55.000 par an.

Suite à des recours déposés par des associations qui dénoncent l’irresponsabilité écologique des trafics aériens, le Conseil d’État recommande d’annuler le permis actuel et d’en rédiger un nouveau.

Là-dessus, le parti Ecolo a sauté sur l’occasion pour faire parler de lui dans cette période d’élections. Il propose de baisser l’activité à 50.000 mouvements par an. Et le MR de son côté, joue au “sauveur des emplois” en défendant les 55.000 mouvements d’avions…

Dans tout cela, difficile de s’y retrouver, car ces procédures administratives et ces « querelles » de politiciens cachent bien le fond du problème.

Du côté des travailleurs de l’aéroport, on pourrait s’inquiéter, car si le nouveau permis réduit les quotas du trafic, cela pourra servir de prétexte aux directions des entreprises basées à l’aéroport, pour mener des attaques contre les salariés.

En 2021, Fedex n’avait même pas eu besoin de ce genre de menace sur le changement de permis pour licencier 671 travailleurs de Bierset dans une restructuration.

Problèmes environnementaux ?

Les associations qui ont déposé les recours dénoncent des problèmes avérés. L’organisation actuelle des transports aériens participe au réchauffement climatique. La population de Grâce-Hollogne pâtit quotidiennement des nuisances sonores générées par le trafic.

Tant que ce sont les capitalistes qui décident, avec les politiciens à leurs bottes, la seule priorité sera de faire du profit. Alors, les travailleurs risqueront leur emploi. Et ils subiront aussi en première ligne toutes les conséquences des nuisances industrielles, liées à la production, aux rejets des déchets polluants venant des usines près de leur quartier ; aux risques d’inondations, à l’assèchement des sols, etc.

Pour lutter contre cela, c’est le contrôle de la production par la classe ouvrière et pour les intérêts collectifs qu’il faut imposer.