Dans plusieurs régions d’Italie, l’urgence sécheresse a été décrétée. Dans la plaine du Pô, région la plus fertile du pays, la situation est dramatique, le fleuve est réduit à un filet d’eau.
En 2012, des scientifiques faisaient état d’un triplement de la vitesse de l’assèchement des sols depuis les années 1990 en relation avec le réchauffement du climat. Ils préconisaient des investissements urgents dans un réseau de réservoirs et d’étangs pour capter l’eau en période de pluie, et la relâcher en période de pénurie, pour contrer la désertification qui menace 27% des terres agricoles du pays.
Mais rien n’a été fait. Pire : l’Italie investit moitié moins dans l’entretien des réseaux hydrauliques que la moyenne des pays européens. En moyenne, 30% de l’eau injectée dans ces réseaux vétustes est perdue en cours de route. Pour certaines villes du Sud, la perte s’élève à 50% et plus.
S’y ajoute l’intensification de l’agriculture, grande consommatrice d’eau, notamment dans la plaine du Pô. Les cultures sont choisies non pas en fonction des besoins et des contraintes, mais pour les gros profits qu’espèrent les grands propriétaires et les sociétés agroalimentaires.
La population est maintenant sommée de réduire sa consommation au strict minimum. Le maire d’une commune près de Bologne interdit par exemple de rincer deux fois les cheveux chez les coiffeurs, menacés de sanctions entre 25 et 500 euros en cas d’infraction.
La crise climatique arrive et rend encore plus urgent d’arracher le fonctionnement de la société à l’égoïsme capitaliste !