Réforme des retraites

Sous prétexte de sauver le système des retraites du vieillissement de la population ou de se conformer aux critères du plan de relance européen, le gouvernement prépare une nouvelle réforme des pensions, considérant que la précédente était trop favorable aux pensionnés. 

Pour l’instant, la ministre des pensions, Lalieux (PS), cherche à diminuer les dépenses en rognant sur les petits avantages qui avaient été accordés lors de la réforme de cet été. Elle s’attaque aussi au régime des fonctionnaires, qui n’auraient accès à une pension minimum qu’après 30 ans de carrière au lieu de 20 ans actuellement. 

Ces prétextes visent à masquer la servilité du gouvernement envers la bourgeoisie. Pourquoi est-ce qu’ils ne font pas plutôt des économies sur l’armement ou les cadeaux aux grandes entreprises qui arrivent dans les poches des actionnaires ?

Diviser pour mieux régner

Un adage que connaissent bien les classes dominantes du monde entier. En pointant du doigt les régimes spéciaux de pension des fonctionnaires, ils cherchent à monter les travailleurs les uns contre les autres. Ils espèrent nous faire oublier les régimes très spéciaux des capitalistes qui accumulent des milliards tout en continuant à recevoir de nombreux cadeaux de l’État.

La tromperie des pensions privées

Diminuer le montant des pensions légales à coup de réformes, c’est aussi une manière pour les gouvernements de favoriser les régimes de retraite complémentaires privés. Une façon de mettre les cotisations des travailleurs à disposition des spéculateurs des fonds financiers et des banques. Les gouvernements encouragent du reste les employeurs privés et publics à recourir à ces assurances pensions privées par la baisse de cotisations sociales patronales de 25 à 8,9% et des réductions d’impôts qui coûtent en moyenne plus de 3 milliards au budget de l’État. Pourtant, ce système est encore beaucoup plus inégalitaire que les pensions légales. Ainsi, 50% des assurés masculins reçoivent moins de 24 euros de supplément mensuel et les femmes seulement 4 € par mois ! Les 10% des travailleurs aux plus hauts salaires, dont les montants cotisés sont plus élevés, touchent 70% des montants reversés par ces assurances. Il serait bien plus juste de prendre sur le profits des capitalistes de quoi payer des pensions décentes à tous !