RDC : caricature électorale

Félix Tshisekedi, le président sortant, a été réélu avec 73% des votes à la tête de la République Démocratique du Congo. Qu’il ait réellement été élu ou que l’élection ait été truquée, comme le dénonce l’opposition, ne change pas grand chose. L’État Congolais, affaibli par des dizaines d’années de guerres, n’est qu’un relais au service de l’impérialisme occidental et des compagnies minières. Les élections n’y sont rien d’autre qu’une façade. Pendant la guerre froide, la Belgique et les États-Unis avaient préféré soutenir directement le dictateur Mobutu pendant ses 32 ans de pouvoir pour plus de stabilité. Mais face à l’hostilité croissante de la population, les impérialistes ont lâché Mobutu pour un simulacre de démocratie.

Lors des élections précédentes, qui ont mené au pouvoir le même Tshisekedi, la Belgique a clairement montré le crédit qu’elle accordait au processus électoral de son ancienne colonie. L’Église belge, financée par l’État, avait alors mis en place un organe de contrôle des élections. Lorsque Tshisekedi avait été annoncé comme remportant des élections controversées, la Belgique qui avait alors obtenu un résultat différent, avait maintenu ce résultat secret, se rendant complice des falsifications de l’élection.

Quoi qu’il arrive, ni Tshisekedi, ni aucun autre candidat à la présidentielle congolaise ne pourra mettre fin à la misère et à la guerre que subit la population congolaise. La violence des groupes armés et l’exploitation forcenée des travailleurs congolais est décidée à un bien plus haut niveau, dans les cabinets d’administration de Tesla, Apple, Nokia, Intel ou HP, qui tirent des immenses bénéfices des minerais extraits avec le sang des congolais.

C’est seulement en renversant les capitalistes qui règnent sur la planète, que les travailleurs congolais, côte à côte avec les prolétaires du monde entier, pourront mettre fin aux horreurs qu’ils subissent au quotidien.