Jeudi 25 février, la direction de l’usine PSA a brutalement annoncé que la nouvelle version du moteur EP (hybride essence-électrique) n’allait pas être fabriquée en France, à Douvrin près de Lens dans le Pas-de-Calais, mais dans une usine Opel en Hongrie. La direction condamne ainsi à mort cette usine, car un autre moteur (diesel) doit être arrêté en 2022.
PSA annonce du jour au lendemain sa décision, et fait semblant d’avoir un plan pour rassurer les travailleurs, en disant qu’une nouvelle usine de batterie va bientôt ouvrir et qu’il y aura du boulot… quel culot ! Cette nouvelle usine, qui bénéficie de 800 millions de subventions publiques, n’emploierait que 250 personnes en 2023 (d’après les promesses officielles), pour s’agrandir pendant 10 ans et peut-être embaucher quelques centaines de travailleurs de plus.
PSA organise sa production en Europe, en essayant d’opposer les travailleurs les uns aux autres. Actuellement, 60 travailleurs d’Opel-Pologne travaillent dans l’usine de Douvrin, obligés de se retrouver à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux. En Angleterre, la menace plane sur la fermeture de l’usine Vauxhall et, en Italie, le patron a déclaré que les salariés ne seraient pas assez rentables. Voilà comment PSA considère les travailleurs, comme des pions, quel que soit le pays.
PSA fait beaucoup d’argent sur le dos des travailleurs, épidémie de COVID ou non, le groupe est riche, avec 18 milliards de réserve en cash. Rien que cette année, les actionnaires vont se partager un magot de 2,5 milliards d’euros.
Aujourd’hui, il y a 400 000 travailleurs dans le groupe PSA, et ça peut être la force pour prendre sur les profits et défendre les emplois et les salaires, pour tous !