Politique sale

Chaque matin, à partir de 8h, les ouvriers cantonniers sont déjà au travail, en pantalons et vestes orange-fluo. En quelques heures, les feuilles mortes qui recouvrent les rues et les avenues sont ramassées, les poubelles publiques vidées, les branches qui menacent de tomber sur les voitures sont coupées, les rigoles envasées sont curées et les rues balayées.

Mais des ministres libéraux et Engagés, qui vivent dans des villas entretenues par des domestiques et des jardiniers, ont décidé que les villes vivent « au-dessus de leurs moyens ». Ils ont amputé les budgets qui financent les contrats APE, des contrats précaires qui sont ceux de la moitié des effectifs des ouvriers cantonniers. Mais aussi de nombreuses puéricultrices des crèches communales, des aides-soignantes dans les maisons de repos des CPAS, des éducatrices et des nettoyeuses des écoles communales. Et les socialistes sont tout aussi responsables de cette menace, eux qui organisent la précarité de ces emplois depuis plus de 40 ans qu’ils gèrent de nombreuses communes et le pouvoir en Wallonie avant les dernières élections fédérales.