Plus de moins pour les classes populaires 

La Confédération Européenne des Syndicats évalue à 192 milliards d’euros les investissements annuels que les pays de l’Union européenne devraient consacrer aux besoins de la santé, de l’éducation, du logement, pour répondre aux besoins de la population. Pour la Belgique, les investissements manquants sont estimés à 2,6 milliards au minimum et à 7,5 milliards dans l’idéal. 

Ces montants, importants, ne représentent en réalité qu’une petite fraction de la richesse produite en Europe, richesse accaparée pour l’essentiel par la classe capitaliste. 

Mais loin de consacrer les investissements nécessaires, les gouvernements européens se sont entendus pour revenir à une politique d’austérité. Pour la Belgique, l’objectif est de réaliser 2,5 milliards d’euros d’économies par an. 

Tous ces chiffres permettent de mesurer l’ampleur des restrictions que les gouvernements se préparent à imposer encore aux malades, aux étudiants, aux mal-logés et à tous les travailleurs de ces secteurs indispensables.

Et encore plus !

2,5 milliards d’économies par an, c’est encore insuffisant pour Alexia Bertrand (Open VLD), la secrétaire d’État au budget. Pour la libérale « il faudrait compter 5 milliards pour améliorer les choses. C’est beaucoup, mais c’est quasiment ce que nous avons réalisé la dernière année avec la Vivaldi. » Comme quoi les ministres socialistes au gouvernement ne sont pas un obstacle pour une politique d’austérité. 

Le programme de l’Open VLD prévoit le retour à la semaine des 48 heures, la limitation à deux ans des allocations de chômage, l’extension des flexijobs et des heures supplémentaires, une nouvelle indexation des salaires payée non par les patrons mais financée par l’argent des impôts ; la vente des parts de l’État dans Belfius, Ethias, Fortis pour augmenter le budget de la Défense… Un programme parfaitement logique en somme pour Alexia Bertrand, fille de la 17e fortune de Belgique.