PFAS : pollution capitaliste

Cela fait plus de cinquante ans que l’usine de l’entreprise 3M déverse des PFAS à l’ouest d’Anvers.

Cela fait pourtant depuis au moins 1996 que l’entreprise est au courant que les PFAS de son usine se répandent dans la nature, en causant des infections et des perturbations endocriniennes aux habitants, et qu’elle fait tout pour le cacher.

Le gouvernement flamand en avait été informé en 2004. Mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, aux alentours de l’usine, 9 habitants sur 10 ont une concentration de PFAS dans le sang dangereuse pour la santé.

Pour faire face aux risques de contamination, les habitants du quartier ont reçu pour consigne du gouvernement de ne rien manger de leur jardin, de ne pas souffler sur la terre sèche, de ne pas laisser les enfants jouer dehors par temps sec, de ne pas jardiner, de se laver les mains consciencieusement avant chaque repas… Pour les agriculteurs, c’est la clé sous la porte. Plus loin le long de l’Escaut, là où les PFAS se déversent dans la mer, ce sont les pêcheurs qui se retrouvent sans revenu. Les autorités recommandent également de ne pas avaler l’écume de mer, et de ne pas laisser les enfants y jouer….

Malgré tous les risques, les PFAS ou les matières similaires continuent d’être utilisées massivement par l’industrie. Les plus exposés sont les ouvrières et ouvriers qui travaillent dans les industries qui en produisent.

Les conséquences de la pollution capitaliste sont innombrables. D’autres produits toxiques utilisés quotidiennement par les industriels risquent d’être découverts dans les prochaines années. Les capitalistes préfèrent cacher les risques, et pendant des siècles s’il le faut, plutôt que de perdre le moindre profit en changeant le processus de production.

Il n’y a que quand les travailleurs contrôleront la production que les risques pourront être réduits au minimum.