Pénurie de garde d’enfants malades

Avec l’épidémie de grippe de l’hiver, les services de garde d’enfants malades ont encore été largement débordés.

Le problème n’est pas nouveau, déjà en temps normal, le secteur est saturé et ne permet pas de prendre en charge tous les enfants qui en ont besoin.

Dans toutes les structures de garde d’enfants malades, le manque de moyens se fait cruellement ressentir. De plus en plus, les puéricultrices doivent accepter des emplois mal payés et précaires avec des horaires décalés, imprévisibles et flexibles (très tôt le matin, très tard le soir).

Et la situation s’aggrave. Selon le rapport de la Ligue des familles publié en avril 2024, plusieurs centres ont fermé définitivement leurs portes et 500 emplois ont été supprimés au cours des cinq années précédentes, par manque de financement.

Ce même rapport estimait que 62% des parents peinent à trouver une solution de garde quand leur enfant est malade, en particulier les parents à bas revenus. Oui, pour les pères – et bien plus souvent pour les mères – c’est une véritable galère de faire garder son enfant. Et sous la pression maximale de leur employeur, beaucoup de parents craignent de devoir s’absenter pour motif familial.

Faute de pouvoir compter sur les services de la société, les parents ne peuvent compter que sur leur débrouillardise et la solidarité d’un proche pour garder leur enfant. Mais parfois ils n’ont d’autre choix que de prendre un congé sans solde malgré la pression et les potentielles sanctions du patron.

Les solutions ont beau être évidentes, la situation empire d’année en année, conséquence des coupes d’austérité.