Le groupe Orpea a bu la tasse à la bourse de Paris suite à la parution d’une enquête sur les maltraitances des personnes âgées dans les maisons de repos du groupe en France. Cela a aussi délié les langues en Belgique tant les conditions d’accueil des aînés sont révoltantes.
Tout est bon pour augmenter la rentabilité de l’entreprise : rogner sur la nourriture, le nombre de couches et le personnel. Une résidente raconte avoir faim car on lui sert le strict minimum. Un employé explique être limité à trois couches par personne quel que soit le besoin. Enfin, le personnel peut se retrouver seul pour faire 18 toilettes et servir à manger ou seul avec 22 résidents positifs au Covid.
Tout cela en payant le prix fort, car il faut compter de 1 200 à 4 000 euros par mois alors que le personnel des maisons de repos du public comme du privé est en grande partie subsidié par les pouvoirs publics.
Alors les normes d’encadrement trop basses, comme le covid, ont bon dos. Orpea est un groupe capitaliste qui possède 1 000 maisons de repos dans 22 pays dont 80 implantations en Belgique avec un chiffre d’affaires de presque 4 milliards d’euros. Il est détenu par des actionnaires privés dont la richissime famille Peugeot qui, elle, n’a pas besoin de placer les membres de sa famille dans les résidences du groupe.