« Intolérable » ! C’est la réaction de Christie Morreale, la ministre PS de la Santé du gouvernement wallon, face aux révélations de maltraitance du groupe Orpea.
La ministre annonce des sanctions et un renforcement des inspections « sans rendez-vous »… comme c’était encore la norme il y a quelques années.
Mais, comme ailleurs en Europe, c’est l’action du gouvernement wallon qui a facilité la privatisation du secteur des soins aux personnes âgées, secteur désormais dominé par de grands groupes capitalistes internationaux.
Le gouvernement wallon a d’ailleurs créé « Wallonie Santé », un fonds d’investissement public pour faciliter les prêts, des garanties bancaires, voire des prises de participations en capital pour attirer les capitalistes dans ce secteur. Bien entendu, comme le reconnaissent de nombreux permanents syndicaux, la rentabilité et la rétribution des actionnaires est la priorité de ces groupes privés.
Les très nombreuses réactions sur Facebook ou YouTube à la suite des révélations du journaliste sur les pratiques d’Orpea sont rédigées en majorité par des travailleurs du secteur et notamment des employés ou anciens employés d’Orpea.
Ils sont écœurés par ces pratiques inhumaines vis-à-vis des résidents, mais dont ils sont eux-mêmes victimes. Cela ne correspond ni à leur formation, ni à leurs sentiments.
La seule manière de protéger les personnes âgées de la maltraitance du profit, c’est d’appuyer les travailleurs du secteur qui revendiquent plus de personnel, en imposant des normes d’encadrement suffisantes, des salaires corrects et en protégeant les lanceurs d’alertes. Tout le reste n’est que bavardages destinés à préserver les capitalistes pour que rien ne change.