Le 14 décembre, une centaine de travailleurs et de délégués de l’hôpital Ambroise Paré ont organisé des piquets de grève pour protester contre le projet de fusion avec le groupe Jolimont. Avec des tracts, des slogans chantés en chœur, ils ont tenté de s’adresser à leurs collègues pour les entraîner dans leur mobilisation. La direction et les chefs de service ont fait pression pour les en dissuader tout en tenant des discours rassurants sur l’avenir de l’hôpital.
Le projet du nouveau groupe, baptisé HELORA, est pourtant une course à la rentabilité au détriment des patients et du personnel. Des terrains seront achetés, de nouveaux bâtiments construits, à Longtain (La Louvière) et Jemappes (Mons-Borinage) pour regrouper des services « intégrés » dans les différentes spécialités, comme la pédiatrie, l’oncologie, la cardiologie, etc. Ce regroupement et cette concentration a pour objectif de financer l’achat de matériel de pointe, donc onéreux, qu’il faudra amortir, comme dans n’importe quelle entreprise privée.
De plus, la fusion de l’hôpital public, Ambroise paré, avec un groupe hospitalier privé et aux traditions catholiques (Jolimont), fait peser une menace sur l’obligation de soins pour ceux qui ne peuvent payer, mais également pour les actes médicaux comme l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) ou encore l’euthanasie.
Face à ces menaces, c’est la solidarité entre tous les travailleurs, quelles que soient leurs fonctions et leurs contrats, qui reste la meilleure défense de leurs emplois et de leurs conditions de travail.