Le 14 décembre, la presse était convoquée à l’usine Audi Bruxelles pour le lancement du nouveau modèle Q8 e-tron. Il s’agit en fait essentiellement d’une nouvelle plaquette à l’arrière du modèle produit depuis 2018. Mais qu’à cela ne tienne, c’est toujours une occasion pour un coup de pub gratuit. La direction annonce aussi la fabrication de 40 000 Q4 e-tron, le modèle plus petit, dans l’usine de Bruxelles d’ici 2026.
Ces effets d’annonce n’impressionnent plus guère les travailleurs, car les plans de la direction changent tous les jours.
Ce que la presse ne raconte pas, c’est que le lendemain, l’usine entrait en chômage pour plusieurs semaines, par manque de pièces.
Cela fait plusieurs mois qu’il n’y a pas eu de mois complet, et donc pas de salaire complet surtout. Par contre, les jours travaillés, les cadences sont au maximum. C’est travailler plus, plus vite pour un salaire de 4 jours, tandis que les caisses de chômage se chargent du paiement du 5ème jour, à la place d’un groupe qui réalise 4,4 milliards d’euros de bénéfice net, rien que pour les 6 premiers mois de l’année!
Les intérimaires, dont certains travaillent dans l’usine depuis 2 ou 3 ans n’ont aucune promesse d’embauche. Or, l’exploitation est telle qu’en trois ans, on a toutes les chances de s’abîmer le dos, les épaules ou les poignets.
Pour forcer les travailleurs en CDI à ne pas se mettre maladie, la direction vient d’introduire un nouveau système à points qui prend en compte toutes les absences – du retard en passant par un jour de congé familial jusqu’à l’absence pour maladie – et derrière ce système, c’est la menace de licenciement.
Alors nouveau modèle ou pas, le modèle de l’exploitation reste le même et s’aggrave. Il faut se préparer à se défendre !