Pour la seconde journée de mobilisation des enseignants, plusieurs milliers de manifestants se sont retrouvés à Mons le 29 mars. Une occasion saisie dans certaines écoles de la région pour y aller entre collègues et exprimer sa colère !
Les conditions de travail sont si mauvaises qu’une pénurie d’enseignants touche toutes les écoles. Il n’est pas rare de « récupérer » au pied levé les élèves d’un autre cours et de se retrouver avec 35 élèves. A la place de collègues et d’éducateurs supplémentaires, le pacte d’excellence rajoute une couche de travail administratif au détriment des élèves. Le pacte d’excellence est aussi un moyen de mettre en œuvre la fermeture d’une partie des écoles d’enseignement spécial en poussant les élèves et leurs professeurs vers l’enseignement général mais sans moyens supplémentaires. Il faudrait moins d’élèves par classe, plus d’enseignants et plus de moyens pédagogiques pour encadrer ces enfants peu préparés à suivre l’enseignement général.
Les ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’ont aucune intention de répondre aux revendications des enseignants. Au contraire, ils attendent les prochaines élections de 2024 avant d’imposer de nouvelles mesures d’économies à l’école et à tous les travailleurs de la fonction publique. Il faut espérer que ces calculs cyniques échoueront devant la mobilisation des travailleurs de tous les secteurs !