Lors des manifestations des agriculteurs, les traités de libre-échange de produits agricoles ont été largement dénoncés par les agriculteurs. Les syndicats patronaux agricoles demandent au gouvernement de ne pas voter l’accord de libre-échange «Mercosur», qui prévoit de baisser ou de supprimer les droits de douane entre des pays d’Amérique du Sud et l’Union Européenne. Les gouvernements wallons et français ont promis de ne pas voter l’accord.
Il reste à voir ce qu’ils décideront finalement. Mais aujourd’hui, les règles du libre-échange au sein de l’Union Européenne et à l’échelle internationale, ont été mises en place par les dirigeants des Etats les plus riches – dont la Belgique – pour en faire bénéficier leurs capitalistes. Pour qu’ils puissent étendre toujours plus leurs marchés et leurs débouchés.
Ce sont les plus gros agriculteurs ou les entreprises de transformation alimentaire qui sont bénéficiaires du libre-échange. Par exemple, pour l’élevage de porcs, bovins ou de volaille, l’importation de soja venu d’Amérique du Sud permet de produire moins cher. De même, les grandes entreprises productrices de pommes de terre, de lait, de fruits, de biscuits et de chocolat sont demandeuses de baisser les droits de douane avec les pays d’Amérique du Sud pour y exporter leur production et étendre leurs marchés.
Dans ce monde capitaliste, toute la production et tous les échanges sont soumis aux lois de la concurrence et de la course au profit, entraînant désorganisation et chaos. C’est pour cela qu’il y a une contradiction entre les intérêts des petits agriculteurs qui exportent peu et veulent se protéger de la concurrence des pays d’Amérique du Sud et les grands propriétaires agricoles qui veulent augmenter leurs exportations vers ces mêmes pays. Cette contradiction est «résolue» sous le capitalisme par la disparition des petites fermes familiales.
Mais on ne peut pas revenir en arrière, l’intégration de toute l’humanité à une même économie mondiale est un progrès, par l’augmentation de la population, par l’allongement de l’espérance de vie, par la large diffusion des connaissances, bien que le capitalisme l’ait réalisé dans la sueur, le sang et en répandant la misère !
La seule solution est d’aller de l’avant en supprimant la propriété privée des banques et des grandes entreprises pour que toute la production soit organisée sous le contrôle de la population, dans l’intérêt général de tous.