De nombreux psychiatres et pédopsychiatres ont signé une carte blanche dans la presse, dénonçant l’impossibilité de faire face au nombre croissant de demandes auxquels ils sont confrontés, tant dans les hôpitaux que dans les centres de santé mentale ou dans le privé. Il faut par exemple entre 6 mois et un an avant qu’un jeune puisse être admis en psychiatrie en hôpital.
Dans de nombreux lieux de soins, ils doivent choisir qui accueillir et n’ont pas d’alternative pour ceux qui n’ont pu être pris en charge. Cette situation existait déjà mais elle a été aggravée par la pandémie.
Les signataires de cette carte blanche, face à cette situation et devant le constat que « la majorité des personnes qui nécessitent des soins psychiques n’est pas porteuse d’une maladie mentale, au sens médical du terme, mais est constituée de personnes écorchées par la vie ou par le fonctionnement sociétal » appellent à un changement de société afin de « prévenir au lieu de guérir ».
Il faudrait, selon eux, que l’organisation du travail tienne compte du bien-être physique et psychologique des travailleurs, idem pour l’école !
Oui, certainement ! Mais pour arriver à cela, il faudra renverser le capitalisme qui place, avant le bonheur humain, la recherche effrénée du profit !
Et pour cela, il faudra que les travailleurs, y compris les travailleurs de la santé mentale se battent pour leurs conditions de travail, car il n’y a qu’en luttant qu’on retrouvera la force nécessaire pour abattre cette société qui pousse les jeunes au désespoir !