Livreurs précaires

Les coursiers à vélo qui travaillent pour des plateformes comme Uber ou Deliveroo connaissent des conditions de travail particulièrement difficiles, dans le froid et la pluie. Les risques d’accident sont élevés et ont d’ailleurs provoqué la mort d’un livreur en février dernier.

Ce travail dur et mal payé est présenté par ces plateformes comme un revenu d’appoint pour étudiants ou travailleurs, ce qui justifierait les revenus très bas de chaque livraison, 4,42 € en moyenne. En réalité la majorité des coursiers sont des travailleurs sans papiers, qui doivent louer des comptes à des intermédiaires.

Cette situation révoltante a conduit à plusieurs grèves et manifestations comme celle de Montpellier en France début novembre où les coursiers se sont mobilisés contre un nouveau calcul de la rémunération qui baissait leurs revenus de 10 à 40%.

En Belgique, 29 livreurs avaient attaqué Deliveroo en justice pour obtenir un meilleur statut, car le statut actuel ne leur permet pas d’avoir accès au chômage ou de cotiser pour la pension. Le tribunal avait donné raison à Deliveroo en 2021 et l’appel est toujours en cours.

La précarisation de l’emploi est loin de concerner seulement les coursiers. Dans tous les secteurs, les patrons cherchent à augmenter le nombre d’intérimaires, ou à trouver d’autres statuts pour aggraver l’exploitation. Il n’y a qu’en se mobilisant au-delà d’un secteur que le monde du travail pourrait s’opposer à ces attaques !