Créé en 2003, le système des titres-services a rendu accessible l’emploi d’une aide-ménagère à de nombreuses familles. Pour un titre acheté 10 euros par un utilisateur, l’ONEM en paye 16 euros à l’employeur.
Ce sont donc en réalité les cotisations sociales payées par l’ensemble des salariés qui subventionnent 2/3 du coût salarial. Une aubaine dont des petits patrons indépendants, et des agences d’intérim se sont emparés.
Avec le temps, de véritables entreprises capitalistes se sont développées par l’absorption de petites PME.
XL Group, par exemple, avec 7 000 travailleuses et un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, prévoit une croissance de 70% par an.
95% des aides–ménagères sont des femmes dont le salaire varie, en fonction de l’horaire, de 800 à 1 600 euros. Leurs conditions de travail sont si pénibles que de lourds problèmes de santé apparaissent après 5 ans d’activité.
La carrière des 150 000 travailleuses du secteur atteint rarement 10 ans… après quoi elles sont définitivement handicapées.
Finir au chômage, le corps et l’esprit en miette, ce n’est pas une vie !
Les travailleuses des titres-services sont des femmes qui défendent leur salaire et leur dignité. De nombreuses grèves ont été organisées dans le secteur, avec le soutien de permanentes syndicales. Car oui, tout repose sur les femmes dans ce secteur, et ce n’est pas un hasard.