Dans une courte vidéo, Bart De Wever (N-VA) a sorti sa démagogie habituelle. Il s’en est pris aux profiteurs “vers qui va tout l’argent de l’État, qui regardent les travailleurs avec mépris car eux-mêmes n’ont pas besoin de travailler”. Dénonce-t-il les capitalistes, évidemment non !
De Wever veut faire croire aux travailleurs que les profiteurs, ce ne sont pas les grandes familles capitalistes qui accumulent des milliards en exploitant les travailleurs et en raflant les cadeaux de l’État, mais bien les chômeurs qui gagnent entre 40% et 65% du salaire du travail dont ils ont été licenciés, et encore s’ils passent tous les contrôles et exigences de plus en plus tatillonnes.
La N-VA n’a aucune intention de s’attaquer aux vrais profiteurs capitalistes. Quand De Wever rappelle que 20 milliards d’euros partent chaque année pour payer les intérêts des banques, c’est pour dire qu’il faut encore diminuer les dépenses publiques, et évidemment pas pour dire qu’il faut réduire les profits des banquiers. Quand il dit qu’il faut baisser les impôts, soi-disant pour encourager le travail, il cherche à masquer les futurs cadeaux qu’il va offrir aux grands patrons.
Au gouvernement flamand, la N-VA avait donné des milliards de subsides aux entreprises et au fédéral , elle avait diminué l’impôt sur les sociétés et fait passer le tax shift qui, selon l’aveu d’un journaliste de Trends Tendance (pro patronal), allait servir surtout à « rétablir les marges des entreprises et enrichir les actionnaires ».
Sa démagogie qui prétend être du côté des travailleurs ne doit pas tromper, car c’est encore sous le gouvernement MR – N-VA que l’âge de la pension est passé à 67 ans. Tout ce que cherche la N-VA, c’est de présenter les Wallons, les Bruxellois ou les étrangers en boucs émissaires pour détourner la colère ailleurs que contre les capitalistes.