Plusieurs ébauches de « super notes » de De Wever (NVA), chargé de la formation d’un gouvernement fédéral, ont fuité dans la presse. Bien que ce ne soient que des ébauches, le contenu des notes aurait été discuté avec la présumée coalition majoritaire au fédéral (Arizona) et donne la couleur des attaques qui se préparent.
Dans une note consacrée à l’emploi, à la fiscalité et aux pensions, les revenus de toutes les catégories de travailleurs sont attaqués de front : la fin des allocations de chômage après deux ans s’en prend non seulement aux travailleurs au chômage mais à tous les autres. Les salaires baisseront vu qu’il existera une « réserve de travailleurs » pour le patronat avec un revenu si faible qu’ils seront forcés d’accepter des salaires bas.
Une réforme du droit de grève est aussi annoncée. Une autre mesure violente qui se prépare est la redéfinition du travail de nuit qui commencerait non pas à 20h mais à minuit, venant directement baisser les salaires de centaines de milliers de travailleurs.
En matière de taxes, le taux maximum d’imposition (réservé aux hauts revenus donc) baisserait et passerait de 50% à 45%. Quant aux pensions, elles seraient réduites en s’attaquant aux « périodes assimilées » : les périodes telles que le chômage technique, le congé d’accouchement, les jours de grève mais aussi les jours d’incapacité de travail suite à un accident, etc.
Dans une seconde note relative aux affaires intérieures et intitulée « sécurité », le futur gouvernement annonce vouloir renforcer la centralisation de la police de Bruxelles, augmenter le financement de la police judiciaire fédérale mais aussi relancer l’interdiction de manifester ainsi que le concept de déchéance de nationalité. Par ailleurs, il propose d’utiliser plus d’agents de sécurité privés, d’avoir davantage recours à l’armée ou d’utiliser la reconnaissance faciale et d’autres technologies pour la « détection des condamnés et suspects ».
C’est que les capitalistes et le gouvernement à leur service savent bien que tous ces coups contre le monde du travail vont avoir pour conséquence une augmentation de la pauvreté et donc de la criminalité. Et ils utilisent ensuite cela comme excuse pour financer et donner encore plus de pouvoir à la police et à l’armée.