Toutes les grandes surfaces travaillaient déjà en sous-effectif, le seul horizon des actionnaires de ces géants de la distribution étant la part de marché et le profit maximums.
Avec la fermeture des restaurants des entreprises et des quartiers, les ventes ont explosé… ainsi que les bénéfices.
Alors pour le personnel c’est encore plus la galère, à courir pour réapprovisionner continuellement les rayons avec des journées allongées, dans des conditions d’hygiène insuffisantes, malgré la limitation du nombre de clients présents en même temps.
Bien sûr la condition du personnel de santé est encore pire, avec un sous-effectif organisé depuis de nombreuses années et un manque révoltant de matériel pourtant indispensable. Et pour beaucoup de soignants, il faudra régler les comptes après le gros de l’épidémie. Mais dans les magasins ce ne sont pas des malades qui risquent de mourir…
Alors les employés ont raison de ne pas attendre la fin de l’épidémie. Face aux directions qui ne proposaient que des miettes aux demandes d’augmentation d’effectif et de salaire, les employés des grandes surfaces ont raison de peser par les moyens les plus efficaces: la grève.
Bien sûr cela peut gêner des clients, travailleurs en activité ou familles confinées. Mais il n’y a pas d’autre solution car les actionnaires ont un coffre-fort à la place du coeur et ils ne comprennent que le rapport de forces. Et ce qu’ils craignent le plus, c’est que le mouvement s’élargisse et gagne l’ensemble des enseignes et tout le pays.
Il faut donc que tous les travailleurs, en activité ou au chômage soutiennent les employés des grandes surface en lutte pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.